Eric Bernard, consultant en créativité commerciale
« Bonne ou mauvaise, seule une réaction apporte la preuve que votre interlocuteur a bien reçu votre message ! »
Qu’est-ce qui vous a poussé à rejoindre Lab Compagnie ?
Tout au long de mon cursus professionnel, ma spécialité et ma valeur ajoutée ont toujours été la génération d’idées nouvelles. Alors pour moi, il était totalement logique et fondamental de participer à ce laboratoire d’idées dans le domaine de la communication !
Quel est votre parcours ?
Tous les 5 ans, je change de métier, estimant avoir fait le tour de la question. Je me suis forgé mon patrimoine créatif en étant Concepteur-rédacteur free-lance, puis comme mes patrons n’avaient pas l’air de trouver mes idées trop nulles, je suis devenu Directeur de Création dans une agence de « communication comportementale » … rien que ça ! Ensuite je suis devenu Consultant en créativité Marketing dans une énorme agence qui ne traitait que de budgets commerciaux avec obligation de résultats, alors c’est sûr, ça forge le caractère ! Au bout de 5 ans, forcément, j’ai eu envie de changer et je suis devenu Responsable Marketing et Communication chez l’annonceur. Bon, si vous faites le calcul il manque quelques années, mais je ne vais tout de même pas tout vous dire !
Que pensez-vous apporter à Lab Compagnie ?
La synthèse de 30 années de recherche d’idées novatrices en agence de communication et chez l’annonceur m’a permis d’élaborer un workshop créatif qui permet à tout le monde de trouver des idées générant des résultats commerciaux. On le surnomme « Fast and Furious » car même les plus nuls arrivent à trouver des idées simples, rapides et efficaces !
Comment travaillez-vous ?
Samuel Eilenberg, Directeur de la section Mathématiques à l’Université de Colombia avait pris l’habitude de travailler dans le métro qu’il considérait comme un lieu idéal de réflexion. Moi je travaille en marchant, les idées viennent spontanément et puis, c’est plus écolo !
Comment la communication est-elle entrée dans votre vie ?
A l’époque où j’ai commencé à travailler, la publicité éclatait de partout et les agences poussaient comme des champignons (hallucinogènes, oui pour certaines). Avec Patrick Charni – que j’ai rencontré à cette époque – nous nous sommes aperçus que pratiquer la créativité pour la créativité n’apportait absolument rien et pouvait même être néfaste pour l’annonceur. Il a fallu fixer des règles, mais des règles qui ne freinent en rien la créativité. C’est ce que j’ai continué à faire pendant trente ans et dont l’esprit anime encore et toujours mon workshop créatif.
Quel a été l’événement le plus marquant (professionnel ou privé) de votre vie ?
Je vais rester au niveau professionnel avec juste une petite anecdote. En 1995, je travaillais sur une campagne de promotion pour Renault et nous devions trouver de nouvelles idées qui changent de l’habitude, etc, etc. J’avais proposé au Responsable du budget une campagne d’affichage traitée en illustration sur laquelle étaient dessinés des clients se vantant les mérites des journées portes ouvertes Renault. Fureur du commercial qui hurlait : « Jamais, vous entendez, jamais on ne fera une campagne d’affichage sur laquelle il n’y a pas de photos du produit ! ». Six mois plus tard, Publicis lançait la campagne Clio Chipie Renault avec les Parisiennes de Kiraz ! Comme quoi, il ne faut jamais dire jamais.
Qu’aimez-vous faire de vos loisirs ?
Je pratique la magie (blanche, pas la magie noire !) ou plutôt la prestidigitation. J’adore ça, c’est un moyen de communiquer avec le monde entier, même sans parler la même langue.
Qu’est-ce qui vous émeut ou vous révolte ?
J’aime beaucoup les personnes qui vivent « en dehors » de la société, ceux qu’on appelle injustement « les décalés ». Souvent, ce sont eux qui ont 10 ans d’avance sur les changements majeurs qui pointent à l’horizon…
De quoi êtes-vous le plus fier ?
Pour rester dans le domaine professionnel, je dirai avoir créé de l’emploi. Cela me réjouit de savoir que des idées à priori farfelues et brisant les process habituels ont pu générer de nouveaux postes et apporter de la joie à quelqu’un.